Quelle est leur durée ?
Tout salarié a droit à 2 jours 1/2
ouvrables (en incluant les jours de repos consécutifs à
la réduction du temps de travail ou RTT, le samedi ou le lundi
même si ces jours ne sont pas travaillés dans l'entreprise)
de congé payé par mois de travail effectif au cours d'une
période, dite de référence, qui se situe entre le
1er juin de l'année précédente et le 31 mai de l'année
en cours.
La durée de ces congés ne peut dépasser 30 jours
ouvrables ( soit 5 semaines).
Pour prétendre à ces congés, le salarié doit
avoir été présent dans l'entreprise au moins 1 mois
(de date à date) dans la période de référence.
A signaler: des
jours de congé supplémentaires sont attribués :
• aux mères de famille de moins de 21 ans au 30 avril de
l'année précédente : 2 jours par enfant de moins
de 15 ans à charge ;
• aux jeunes travailleurs et apprentis de moins de 21 ans au 30
avril de l'année précédente : ils ont droit à
30 jours ouvrables, même s'ils n'ont pas travaillé le temps
nécessaire dans la période de référence ;
• lorsque les salariés fractionnent leurs congés.
Comment
sont calculés les congés ?
Les jours de congé se décomptent en
jours ouvrables c'est-à-dire chaque jour de la semaine, exception
faite du dimanche (ou du jour de repos hebdomadaire s'il est différent)
et des jours fériés chômés. A noter : certaines
entreprises calculent les congés en jours ouvrés. Les 30
jours ouvrables deviennent alors 25 jours ouvrés (5 semaines x
5 jours de travail).
Que se passe t-il lorsque...
• Le début des vacances est un vendredi
soir : le premier samedi ne compte pas : le congé débute
le lundi.
• Un jour férié tombe pendant le congé : le
congé est prolongé de 24 heures, même si ce jour correspond
à la journée habituelle de repos dans l'entreprise. Mais
un jour de pont est considéré comme un jour ouvrable et
ne donne pas droit à congé supplémentaire, à
moins d'une disposition différente de la convention collective.
• Le salarié est malade au moment des congés :
o s'il tombe malade avant le premier jour de congé : normalement
il ne peut pas récupérer ses jours de congés perdus
lorsqu'ils ont été fixés par l'employeur. Généralement
toutefois, le salarié peut reporter ses congés après
la guérison ;
o s'il tombe malade pendant le congé : il n'a pas droit à
des jours supplémentaires et ne peut pas prolonger son congé.
Il peut cependant cumuler l'indemnité de congés payés
et les indemnités journalières de Sécurité
sociale. Mais il n'est pas possible de cumuler l'indemnité de congés
payés et les indemnités de maladie conventionnelles à
la charge de l'employeur sous forme de maintien total ou partiel du salaire.
Comment les dates de congé sont-elles fixées ?
C'est l'employeur qui décide avec avis du
délégué du personnel.
Le congé principal doit être pris entre le 1er mai et le
31 octobre.
Le report des congés payés au-delà du cadre annuel
est possible par accord collectif lorsque la durée du travail du
salarié est décomptée à l'année. L'ordre
des départs tient compte de la situation de famille des salariés
mais aussi de leur activité chez d'autres employeurs s'il y a lieu.
L'employeur peut modifier les dates de départ en congé jusqu'à
1 mois avant la date de départ prévue mais il doit alors
rembourser au salarié les frais qu'il a déjà engagés
(location, billet d'avion, etc.).
A noter : les nouveaux salariés pourront, avec l'accord de l'employeur,
bénéficier de leurs congés dès que leurs droits
seront acquis, sans attendre la fin de la période de référence.
Le congé principal peut-il être pris en plusieurs fois ?
Oui mais il faut :
• l'accord écrit du salarié ;
• que le congé soit de plus de 12 jours ouvrables ;
• que 12 jours ouvrables au moins soient pris entre le 1er mai et
le 31 octobre. Les jours restants peuvent être pris en une ou plusieurs
fois.
Pour les jours pris entre le 31 octobre et le 1er mai, des journées
supplémentaires sont accordées :
• 2 jours ouvrables pour 6 jours de congé principal ou plus
pris pendant cette période ;
• 1 jour pour 3 à 5 jours du congé principal pris
pendant cette période.
Mais on ne peut en profiter que :
• si la convention collective ou un accord d'entreprise ne prévoit
pas de dispositions contraires ;
• si le salarié n'a pas signé une renonciation à
cet avantage.
Aucune journée supplémentaire n'est accordée pour
la cinquième semaine.
En principe on ne doit pas prendre plus de 24 jours (4 semaines) de suite
: le congé doit être pris en 2 fois au minimum sauf pour
les salariés justifiant de contraintes particulières (étrangers
se rendant dans leur pays d'origine pour les vacances, par exemple).
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